Depuis sa création artificielle par l’Algérie de Boumediene avec le soutien du bloc communiste et la complicité d’une Espagne qui fut défaillante de bout en bout durant toute sa présence au Maroc, le conflit au sujet du Sahara marocain a été -et demeure – un facteur d’inquiétude pour la sécurité régionale.
En vérité, ce territoire qui aurait dû être rétrocédé sans tergiversations au Maroc après le départ des colonisateurs espagnols, a servi pour une extraordinaire tentative de déstabilisation. De nos jours, la persistance de ce conflit insensé et obsolète conduit à de nouveaux risques dans cette partie de l’Afrique.
Le Polisario constitue donc l’un des principaux facteurs de déstabilisation et d’insécurité dans cette partie de l’Afrique.
En revanche, force est reconnaître que le Maroc, qui a toujours été à la hauteur de ses responsabilités, est l’un des seuls Etats de la région ayant les moyens et la détermination nécessaire pour combattre les risque d’insécurité et de déstabilisation au Maghreb et en Afrique noire.
Pays sérieux et crédible, le Royaume marocain apporte une aide sincère et désintéressée aux Etats africains du Sahel. Il faut ici rappeler que le Royaume entretient des liens historiques, culturels et économiques de premier plan avec l’Afrique noire ; en outre, l’Islam malikite marocain, exemple de la tolérance et du juste milieu de l’Islam véritable , exerce une influence apaisante et propre à contrecarrer les radicalismes naissants. Ainsi, aujourd’hui la consolidation de la relation entre le Maroc et les Etats africains du Sahel et du sud-Sahel est le meilleur gage de stabilité en Afrique. C’est le développement qui fera reculer l’insécurité. A cet égard, le lien maroco-africain est aussi un bon moyen d’établir un trait d’union entre l’Afrique et l’Europe afin de mettre enfin en place un vaste processus de coopération visant à un développement durable de l’Afrique qui doit prendre la place qui lui revient dans la recomposition du paysage planétaire. Sur ce point comme sur d’autres, le Maroc peut l’y aider. Qu’il soit permis d’ajouter que, pour les mêmes raisons humaines et historiques, la France ne saurait être absente d’un tel processus.
Dans ces conditions, il doit être souligné que la prévention et la gestion des conflits dans cette partie de l’Afrique doit relever des seuls pays de la région, avec éventuellement l’aide financière et technique des Nations unies, et en aucun cas d’une quelconque intervention du Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM). Ce genre d’intervention dont on voit bien les limites sur d’autres continents aurait l’effet d’un éléphant dans un magasin de porcelaine et serait le meilleur service à rendre à la propagande d’Al Qaïda au Maghreb (AQMI) et autres extrémistes soi-disant islamistes qui une fois de plus font – consciemment ou non – le jeu d’une certain interventionnisme états-unien.
Dès lors, si l’on veut éviter que le Sahel se transforme en nouvel Afghanistan ou en une nouvelle Somalie, une seule conclusion s’impose: il faut en tout premier lieu mettre un terme au conflit sur le Sahara marocain. En conséquence, la communauté internationale doit avoir la lucidité de comprendre que ce conflit n’a que trop duré et qu’il empoisonne la région. Il est donc urgent de tourner définitivement la page de ce problème artificiel qui contribue à accentuer les risques d’insécurité en venant se combiner aux nombreux facteurs de risques de la région sahélienne. La solution est simple, tout le monde la connaît : c’est le désarmement du Polisario et un règlement fondé sur l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc depuis 2007 .
http://www.atlas-historique.net/1945-1989/cartes_popups/Sahara-occidentalGF.html
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