L’immense bande aride qui serpente sur une douzaine d’Etats africains a connu cinq coups d’Etat en trois ans. La France essaie d’y défendre son influence face à la Chine. Si Moscou cherche à imposer sa présence, via la milice Wagner, son action économique est quasi nulle, hormis le commerce des armes.
Par Yves Bourdillon
Le coup d’Etat est furieusement tendance en ce moment au Sahel. Cette bande semi-désertique traversant une douzaine de pays africains de l’Atlantique à la mer Rouge, a connu cinq coups d’Etat en trois ans : le renversement du président élu démocratiquement au Niger a emboîté le pas aux putschs du Mali et du Burkina Faso.
Une sinistre performance sans équivalent au monde actuellement, qui reflète l’instabilité politique, mais aussi économique et sécuritaire de cette région grande comme six fois la France. Y sévissent trafics d’êtres humains, d’armes, de cigarettes, de carburants et de drogues sur fond de conflits ethnoreligieux et de terrorisme djihadiste. Un terrorisme métastasé depuis la fin de la guerre civile algérienne en 1999.