Si, lors de sa présentation initiale, la nouvelle Loi de Programmation Militaire française 2024-2030 pouvait apparaitre terne et sans emphase, celle-ci s’est considérablement étoffée au cours des débats parlementaires, aussi bien du fait d’amendements venant des parlementaires eux-mêmes, que par des amendements ou des précisions portées par le Ministère des armées lui-même. C’est ainsi que plusieurs programmes clés ont été confirmés, comme le porte-avions de nouvelle génération, alors que l’enveloppe budgétaire à été consolidée à 413 Md€, et que le Ministère des Armées a ouvert la voix à d’autres opportunités, comme un second porte-avions ou les drones de combat sous-marins.
Le Rafale a également fait l’objet d’une grande attention. Ainsi, il y a quelques jours devant l’Assemblée Nationale, le Ministère des Armées a présenté un amendement visant à encadrer les développements de programme, notamment de la version F5 qui doit disposer de capacités renouvelées en matière de fusion de données, mais également de nouvelles capacités, comme la suppression des défenses anti-aériennes de l’adversaire, et surtout celle d’évoluer aux cotés de drones de combat développés à partir du programme Neuron.
Pour autant, si cet amendement précisait que les travaux du Rafale F5 et de son drone de combat devaient débuter et être poursuivis sur la LPM à venir, tous, Y compris le PdG de Dassault Aviation, envisageait une entrée en service autour de 2035.